Les limites administratives, quelque peu arbitraires, qui ont été données à ce département lui confèrent, outre une variété dans les paysages et des sites remarquables, une grande diversité démographique.
On distingue des contrées où la population est restée sur place pour des raisons économiques (agriculture) ce qui est à l'origine d'une forte endogamie, donc d'implexes : Bresse, Clunisois, Charolais, une partie du Brionnais, Morvan etc. Dans d'autres secteurs, la mobilité démographique a été plus importante grâce aux voies naturelles de circulation comme dans le val de Saône et la vallée de la Loire. Le peuplement du "bassin minier" a été très différent. L'industrialisation qui a attiré de la main d'œuvre de toutes les régions et de tous les pays, a créé l'urbanisation de cette partie de la Bourgogne.
A la révolution, Mâcon (qui possédait ses "Etats du Mâconnais") devint le chef lieu départemental, Chalon le siège de la cour d'assises et Autun celui de l'évêché. Cette répartition a suscité des contestations qui sont à peine éteintes ...
Une ligne, très intéressante pour les généalogistes, traverse la France du Jura à l'Océan. Elle passe notamment par Tournus et divise le département en deux : on pratique le droit coutumier au nord, le droit écrit au sud ; de même on parle des dialectes issus de la langue d'oïl au nord et de la langue d'oc au sud ; Jusqu'à l'aspect de l'habitat qui diffère aussi : toitures à fortes pentes en tuiles plates au nord et faibles pentes et tuiles creuses au sud !
Toutes ces richesses et diversités naturelles ou culturelles donnent un intérêt particulier à la généalogie en Bourgogne du sud. Les descendants de "Nos" Bourguignons d'autrefois qui ont fait souche sur tous les continents, seront heureux de pouvoir renouer avec leurs racines. Ils pourront étudier plus en détail l'histoire de leur famille en consultant les dossiers de relevés et le site Internet du CGSL (importante bibliographie et liste des sociétés savantes) et pourront ainsi trouver leurs ancêtres et leur donner "vie".
L'histoire a également marqué le territoire de ce futur département. Sous l'ancien régime il était découpé en bailliages, avec des enclaves complexes (et changeantes) concernant quelquefois un seul village, voire un seul hameau ! Les paroisses Saône-et-Loiriennes ont appartenu aux bailliages de Mâcon, Chalon, Charolles, Autun, Bourbon-Lancy, Montcenis, Semur en Brionnais, et même Beaune, Beaujeu etc.
Même complexité, avec enclaves et changements pour les diocèses, mais bien sûr avec des découpages différents !
En 1760 les paroisses de l'actuel département étaient réparties entre les diocèses de Mâcon, Autun, Chalon, Besançon, Saint-Claude, Lyon.
Département et arrondissements :
-Par le décret du 20 janvier 1790, le département du Mâconnais fut formé des 7 bailliages d'Autun, Bourbon-Lancy, Chalon, Charolles, Mâcon, Montcenis et Semur-En-BrIonnais et divisé en 7 districts dont les chefs-lieux furent Mâcon, Chalon, Louhans, Autun, Bourbon-Lancy, Charolles et provisoirement Semur-en-Brionnais.
-Par son décret du 26 février de la même année, l'Assemblée Nationale chargea son comité de constitution de donner des noms aux 83 départements. Ce fût en vertu de ce décret que le notre reçu la dénomination de département de Saône-et-Loire.
-Par le décret du 21 mars suivant, l'Assemblée déclara que, dans le cas où Marcigny serait choisi par les électeurs pour être chef-lieu de district, cette ville ne pourrait prétendre en même temps au tribunal qui dans ce cas siégerait à Semur. Enfin, le décret du 15 juin fixait le siège du 7ème district en la ville de Marcigny.
En vertu du décret du 11 février 1791 le siège du directoire du département fut définitivement établi à Mâcon.
Finalement la loi du 28 pluviose de l'an VIII, (17/02/1800) à l'instigation du premier consul, établi à cette époque les préfectures et les sous-préfectures et constitua les conseils de départements d'arrondissements et de communes.
Le département de Saône-et-Loire est divisé en 5 arrondissements et 57 cantons (avant La loi du 17 mai 2013) :
Arrondissement d'Autun :
Cantons : Autun-Nord, Autun-Sud, Couches, Creusot Est, Creusot Ouest, Epinac, Issy-L'Evêque, Lucenay-L'Evêque, Mesvres, Montcenis, Saint-Léger-sous-Beuvray.
Arrondissement de Chalon :
Cantons : Buxy, Chagny, Chalon Nord, Chalon-sur-Saône Centre, Chalon-sur-Saône Nord, Chalon-sur-Saône Ouest, Chalon-sur-Saône Sud, Givry, Mont-Saint-Vincent, Montceau-lès-Mines Nord, Montceau-lès-Mines Sud, Montchanin, Saint-Germain-du-Plain, Saint-Martin-en-Bresse, Sennecey-le-Grand, Verdun-sur-le-Doubs.
Arrondissement de Charolles :
Cantons : Bourbon-Lancy, Charolles, Chauffailles, Clayette (La), Digoin, Gueugnon, La Guiche, Marcigny, Palinges, Paray-Le-Monial, Saint Bonnet-de-Joux, Semur-en-Brionnais, Toulon-sur-Arroux.
Arrondissement de Louhans :
Cantons : Beaurepaire-en-Bresse, Cuiseaux, Cuisery, Louhans, Montpont-en-Bresse, Montret, Pierre-de-Bresse et Saint-Germain-du-bois.
Arrondissement de Mâcon :
Cantons : La Chapelle-de-Guinchay, Cluny, Lugny, Mâcon Centre, Mâcon Nord, Mâcon Sud, Matour, Saint-Gengoux-le-National, Tournus, Tramayes.
La nouvelle carte des cantons suite au décret du 18 février 2014.
Principales modifications ayant affecté les communes :
- . . . : Liste compléte sur Wikipédia.
- 1926 : suppression de l'arrondissement de Louhans
- 1942 : restauration de l'arrondissement de Louhans
- 1954 : Chalon-sur-Saône annexe Saint-Jean-des-Vignes
- 1958 : Montchanin-les-Mines devient Montchanin
- 1965 : Mâcon annexe Flacé-lès-Mâcon
- 1965 : Digoin annexe Vigny-lès-Paray
- 1972 : Mâcon annexe Saint-Jean-le-Priche et Sennecé-lès-Mâcon
- 1972 : Mâcon annexe Loché
- 1973 : Tournus annexe Plottes
- 1973 : Louhans annexe Branges, Châteaurenaud et Sornay
- 1973 : Autun annexe Saint-Forgeot et Saint-Pantaléon
- 1974 : St-Romain-des-Iles commune réunie à Saint-Symphorien-d'Ancelles
- 1979 : Branges et Sornay sont détachées de Louhans et restaurées
- 1985 : Saint-Forgeot est détachée d'Autun et restaurée
- 2001 : Plottes est détachée de Tournus et restaurée