" L’église "

Elle date d’environ un siècle car elle a remplacé celle d’autrefois qui fut, dit-on, saccagée pendant la Révolution, puis démolie. L’extérieur n’offre rien à signaler, sinon que tout y est moderne, sous une apparence romane, et que l’harmonie de l’ensemble et des détails satisfait les regards, malgré leur simplicité. A l’intérieur, on en peut dire autant, car si rien n’y est esthétique ou riche, tout y était admirablement propre et rangé chaque fois que je l’ai visitée. Et même, certain premier dimanche du mois, mon étonnement fut grand de voir ses illuminations, ses décors, le nombre et le recueillement des assistants lui donner non pas des airs de basilique, qu’elle ne peut point avoir, mais des airs de véritable maison de prières, dont les grandes églises sont parfois privées, tant on s’y tient à l’aise et à son aise. Aussi, cet étonnement ne s’est pas effacé de mes souvenirs, et je me garde bien de le taire ici, dans ces pages où j’inscris tous mes souvenirs.
Visitons maintenant ensemble ce que j’ai a peine vu ce jour-là.

Le maître-autel, de bon goût, paraît tout neuf et embellit réellement le chœur. Au contraire, l’entourage et les statues des deux petits autels d’à côté sont anciens et semblent avoir appartenu à l’église d’autrefois. Si cela est vrai, contentons-nous, faute de mieux d’avoir retrouvé ici les autels, la Vierge, et Saint Etienne, le patron de la paroisse primitive du Creusot.

Quant aux Chapelles existant jadis sur cette paroisse, il est difficile, sinon impossible, de savoir où elles se trouvaient : mais voici ce que l’histoire en dit.