Jusqu’en 1793, les creusotins y venaient parce que c’était la leur; ils y viennent encore, comme si elle n’avait pas cessé de l’être. C’est en s’y rendant lui-même, le 3 août 1845, que M Adolphe Schneider, fut mortellement blessé par une pierre, au moment de monter à cheval, à l’entrée de la route actuellement dite de Couches, qui s’appelait dans les cartes d’alors : chemin du Creusot au Breuil. Donc, la date du 3 août inscrite sur le cippe funéraire, près du gazomètre, au Creusot, rappelle tout à la fois la Fête du Breuil et le deuil du Creusot, en 1845.
Mais, ne nous éloignons pas d’ici, car en face de nous est la Mairie du Breuil.
" Mairie "
Voilà certes un bâtiment communal qu’on peut appeler : bâti à la moderne. Aussi, dût-il résister pendant des siècles, ceux qui le verront alors ne l’apprécieront pas plus qu’on ne l’apprécie aujourd’hui : le chenil d’à côté fait encore honneur à son architecte et plaisir aux visiteurs du Breuil ; cette mairie en est à jamais incapable.
Elle date de 1866. Ses registres de l’état civil renferment les actes du Creusot antérieurs au 1er janvier 1793, et remontent jusqu’en 1668, d’après le rapport même de François Granet, commissaire du Directoire exécutif, qui, le 25 thermidor an IV, « se présenta pour vérifier les dits registres, accompagné par l’agent municipal du Breuil, Pierre Pelletier ». Ce rapport apprend en autre que ces registres étaient « dans une chambre de cy-devant presbytère, servant de maison commune.