En 1754, François de la Chaise, engagiste de la baronnie de Montcenis, où nous l’avons déjà connu, déplore l’imparfaite méthode d’exploitation employée par les charbonniers ci-dessus. Il prend donc leurs baux à son compte, se met à foncer des puits et des galeries, au lieu de piocher et creuser des trous, comme le faisaient ses prédécesseurs. Son charbon est reconnu d’excellente qualité : Châlon, Lyon, Paris, les Arsenaux même lui en commandent. Aussi, cette prospérité naissante lui fait des envieux et lui attire des procès et des pertes d’argent.
En 1766, les Dubois amodient et exploitent les terres à charbon possédées au Creusot par Claudine-Françoise Decret, veuve de Melchior-François Cochet. Le 4 décembre de la même année, l’arsenal d’Auxonne passe avec eux, un marché pour une fourniture de charbon que seuls ils ne peuvent livrer, ce qui les oblige à s’associer avec Laligant, charbonnier à Epinac.
Le 1er octobre 1767, François de la Chaise, son beau-frère Jullien, directeur du Bureau des diligences à Châlon, et ledit Laligant, forment à leur tour une association. Leur mine du Creusot a déjà 10 galeries, bien boisées, plus un aqueduc de 600 toises pour dériver les eaux.
En avril 1768, François de la Chaise, demande au gouvernement, pour lui et les siens, le droit d’exploiter seul; et des lettres-patentes le lui accordent le 29 mars 1769, pour 50 ans, sur une surface de 31 lieues carrées, y compris Blanzy.
La même année, en novembre, il réclame l’ouverture d’une route de Châlon à Toulon sur Arroux, et un embranchement du Creusot à Montcenis. Le tout lui est octroyé le 15 décembre 1769. Telle est l’origine de la route actuelle allant de Montcenis à Couches, et de la route abandonnée, mais connue sous le nom de Vieille route de Montcenis au Creusot.