Bâtie et habitée par les seigneurs s'il y a quelques siècles, n'a jamais été qu'une Maison de chasse, brolium ou brogilus.
Rien qu'à la voir et à la visiter, on peut affirmer que placée ainsi sur une éminence admirablement choisie, que n'ayant ni luxe ni confortable, mais qu'ouverte sur ses côtés par bon nombre de portes, de fenêtres et lucarnes, que découpée sur à peu près moitié de sa façade et pourvue de deux larges et solides galeries, abritées seulement par le toit, cette maison fut exclusivement un pied à terre, un lieu de rendez-vous et de repos, un vrai belvédère pour les seigneurs, en temps de chasse et de villégiature. A n'en pas douter, eux et leurs amis se délassaient de leurs métiers de robe ou d'épée, en contemplant le voisinage du haut de ces galeries, et, le plus souvent, en cherchant ou suivant du regard, même au loin, leurs meutes et piqueurs, qu'ils avaient laissés ou devaient aller rejoindre à la chasse.
Crayonnons à la hâte cette maison des Nemrod d'autrefois: elle loge aujourd'hui des cultivateurs, sans cesser d'être pour ceux-ci, comme elle fut jadis pour ceux-là, un gai belvédère.
Descendons l'avenue qui s'aligne longue et large jusqu'à une autre maison contemporaine et complémentaire du rendez-vous de chasse. La voici, à droite : c'était Le Chenil des seigneurs, c'est-à-dire l'habitation de leurs gens et de leurs chiens.