Bref, après avoir vu la maison de chasse et le chenil, qui furent certainement l'origine du Breuil et de son nom, avouons que si, de nos jours même, cette localité n'avait pas de nom, pas de maison, un chasseur passionné, sans être bien fortuné, serait encore tenté d'en faire un Breuil, tellement ses prés, ses champs, ses bois, sa plaine et ses coteaux , ses marais et ses étangs, sont des attraits pour le gibier et ses amateurs, attraits rarement aussi bien groupés qu'ici sur une seule commune . A l'appui de ce qui précède, l'histoire moderne et une pierre commémorative, que nous rencontrerons au-dessous du village, en contiennent la double preuve suivante.
M. Rouqairol, secrétaire général des usines du Creusot, venait chaque soir habiter Le Breuil, pour se distraire et pour se reposer de sa rude tâche. La chasse était son délassement favori, et il y allait souvent, seul ou avec ses invités.
Or, un premier jour d'ouverture vers les 4 heures du soir, s'en revenant à l'écart des siens, à travers la prairie, le fusil armé, tant il était sûr de rencontrer encore du gibier, même aux abords du village, il se confia sur sa haute taille pour enjamber une haie qui le séparait d'un chemin boueux, … et tomba foudroyé. On accourut. Toute la charge du fusil lui avait ouvert la gorge : il était mort.
Sans perdre de temps de se demander si la vase occasionna une chûte ou si une branche accrocha la gâchette, on s'empressa de transporter M Rouqairol au château, qu’il habitait, et, le lendemain, à l’église même, dans une chapelle ardente. Le lendemain, un cortège imposant accompagna le cercueil à l’église Saint Laurent du Creusot, puis à la gare Paris-Lyon.